De quel métal est fait le tambour d'une machine à laver ?
C'est frustrant lorsqu'un appareil électroménager, autrefois fidèle compagnon, finit par rendre l'âme. Mais même cette situation peut s'avérer profitable si vous le recyclez. Le métal du tambour d'une machine à laver mérite une attention particulière, car il est connu pour être fabriqué en acier inoxydable de grande valeur. Cependant, les centres de recyclage ne lui accordent pas une grande importance, le traitant comme un simple métal ferreux. Alors, de quoi sont réellement faits les tambours des machines à laver modernes, résistants à la corrosion ?
Quel alliage est utilisé pour fabriquer le tambour ?
Examinons les alliages qui constituent la base des tambours de machines à laver et les protègent de la rouille. Les fabricants utilisent généralement des alliages ferritiques, notamment les aciers au chrome résistants à la corrosion, dont la concentration en chrome peut atteindre 30 %. Ces alliages présentent des propriétés ferromagnétiques renforcées, ce qui leur permet d'être magnétisés même à des températures extrêmement basses, hors champ magnétique. Un tel alliage possède les caractéristiques suivantes :
sa force considérable ;
excellente plasticité ;
résistance à l'oxydation.
Selon la norme AISI (American Steel and Alloy Institute), les ferrites sont classées dans la classe 4XX. Plus précisément, nous nous intéressons à l'acier de type 430, l'alliage le plus couramment utilisé dans la fabrication des tambours de machines à laver à travers le monde. L'acier de type 430 est extrêmement ductile, ce qui facilite le soudage et l'usinage pour la mise en forme du tambour.
Les produits fabriqués à partir de cet alliage offrent de bonnes performances en conditions d'humidité élevée, de rayonnement ultraviolet continu, de températures inférieures à zéro et dans d'autres conditions d'utilisation difficiles.
Cet alliage est généralement commercialisé sous l'appellation d'acier 12X17, correspondant à sa composition chimique et étant l'équivalent russe de l'AISI 430. Cependant, la ferrite d'origine étrangère présente une faible concentration en carbone, ce qui la dispense de toute stabilisation supplémentaire au titane. Cette faible teneur en carbone lui confère une excellente résistance à la corrosion intergranulaire à haute température et une soudabilité remarquable. L'alliage 430 n'est sujet à une formation importante de carbures qu'à des températures supérieures à 1 000 °C, ce qui en fait un matériau très fiable pour un usage quotidien.
Les caractéristiques de l'acier AISI 430 permettent de le considérer comme un équivalent amélioré de l'alliage 08Kh17T, recommandé par la norme GOST en remplacement des aciers 12Kh18N10T et 12Kh18N9T. De plus, cette ferrite est insensible à la corrosion intergranulaire à des températures comprises entre 500 et 800 °C et, comparée à ses analogues, elle est moins sujette à la fissuration par les chlorures sous fortes charges.
Et considérant qu'il est également nettement moins cher que la nuance AISI 300, qui a une teneur élevée en nickel, il n'est pas surprenant que l'alliage 430 soit principalement choisi par les grands fabricants d'appareils électroménagers. Cet acier offre un équilibre idéal entre prix et qualité, permettant aux fabricants de réaliser des économies sur les tambours de machines à laver.
Pourquoi le tambour n'est-il pas considéré comme étant en « acier inoxydable » ?
Mais si le fût est fabriqué avec cet alliage inoxydable de si bonne qualité, pourquoi n'est-il pas considéré comme de l'acier inoxydable ? Généralement, les employés des centres de collecte se contentent de gratter le fût avec une meuleuse rotative, puis, en se basant sur les étincelles produites, concluent que l'acier inoxydable est de mauvaise qualité et le classent comme simple métal ferreux. Comment interpréter ce comportement de la part du spécialiste du centre de collecte ? S'agit-il d'une nouvelle arnaque, d'une erreur commise par un employé non qualifié, ou d'une exigence parfaitement légitime ? Pour répondre à cette question, examinons de plus près la composition de l'alliage 430.
Environ 81 % de fer.
Environ 16 % de chrome.
Jusqu'à 0,8 % de silicium.
Jusqu'à 0,8 % de manganèse.
Jusqu'à 0,4 % de phosphore.
Jusqu'à 0,3 % de soufre.
Jusqu'à 0,12 % de carbone.
Jusqu'à 0,02 % de nickel.
Le prix du métal dans les centres de recyclage est déterminé par la présence de composants coûteux, notamment le chrome et le nickel. L'alliage 430 AISI, pauvre en chrome et contenant beaucoup moins de nickel que tout autre élément, est souvent refusé à un prix plus élevé. La teneur en silicium est également importante : plus elle est faible dans l'alliage, plus le métal sera valorisé lors du recyclage. La teneur en silicium est déterminée par un broyeur ; un tel test sur l'acier permettra donc de constater clairement son faible prix.
Comme indiqué précédemment, les entreprises s'efforcent de sélectionner des matériaux de haute qualité et abordables, ce qui explique leur choix de l'acier inoxydable 430 AISI. Ce métal présente une teneur élevée en silicium et une teneur en chrome extrêmement faible. C'est pourquoi son recyclage est si peu rentable, contrairement à d'autres composants de la machine à laver et à sa carrosserie, dont le prix élevé s'explique simplement par leur poids important.
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